Le perce-oreille se nourrit d’insectes nuisibles comme les psylles qui s’attaquent aux poiriers, tout comme les coccinelles avec les pucerons. Comme on ne peut pas acheter de perce-oreilles, Belmont Fruits a lancé une action : une pomme en échange de chaque perce-oreille. Cet insecte permet en effet d’éviter de faire appel à des traitements chimiques, onéreux et compliqués. Il s’agit donc d’une intervention biologique. A Belmont Fruits, il y a 7000 poiriers sur 2,5 ha de terrain. Pour une lutte idéale il faudrait récolter 3 perce-oreilles par arbre, mais 2 à 3000 seraient suffisants pour commencer la lutte, d’autant que pour favoriser leur reproduction, on leur construit de confortables nids, garnis de laine de bois.
La récolte des perce-oreilles
Le perce-oreille est un insecte nocturne ; il n’est pas actif durant la journée et choisit de s’abriter dans des endroits humides. On en trouve sur les noisetiers, les vieux arbres et autres hautes-tiges ; il existe plusieurs méthodes pour les récolter. Poser du carton ondulé autour des troncs d’arbres et récolter tous les 2 jours ; secouer les arbres ; étaler du papier journal au pied des arbres le soir et les ramasser le matin. Sous les noisetiers par exemple, on les voit très bien dans les noisettes tombées à terre. Pour les transporter, les placer dans un récipient au couvercle percé et rempli d’un peu de sciure de bois.
La fabrication d’un nid pour les perce-oreilles
Prendre des pots de fleurs en terre cuite et les remplir de laine de bois avant de les suspendre dans les arbres et d’y lâcher les perce-oreilles qui continueront de s’y réfugier durant la journée, avant de s’activer durant la nuit. Quand il pleut les pots humidifiés représentent pour eux l’habitat idéal.
Mise en place des nids dans les poiriers
Le pot est mis en place au milieu de l’arbre, à un endroit où la laine de boit peut toucher une branche qui servira d’accès aux perce-oreilles. Le pot, coincé dans le bois y est attaché à l’aide du fil de fer dont on l’a entouré, en laissant la laine de bois dépasser un peu jusqu’à la branche